Eglise Notre Dame de Sauveterre de Guyenne

Dans la « Reconstruction partielle » de l’église dirigée par l’architecte Charles Durand en 1853 (suite à une tentative de rénovation en 1843), on trouve la présence de trois tailleurs de pierre, appareilleurs bordelais, Jean Lormeau, Henry Denigé et Denis Paquié.
Quatre provenances de pierre sont citées: tendre de Mérignas, demi dure de Frontenac, dure de Rauzan et  » pierre dure de la meilleure carrière du pays ».
L’autel majeur est mis en place en 1850, avant les travaux de reconstruction de l’église conduits par Charles Durand.Tout de marbre, il est l’oeuvre de Bertrand Jabouin, artiste bordelais réputé, qui réalisera bien d’autres oeuvres similaires dans le département (1850 – Saint-Hilaire du Bois, 1862 – Lignan de Bordeaux, 1880 – chapelle du Castrum de Pommiers)

Les vitraux sont réalisés de 1857 à 1858 grâce à une souscription volontaire des paroissiens. C’est Louis Bordieu aîné, peintre sur verre à Toulouse, qui dessine l’ensemble des verrières dont celle de la grande rosace sur le thème du couronnement de la vierge. Cette verrière de la rosace porte l’inscription : »Donné en 1858 par MM Delmas Ard Biron Delvat Corolea Bechade adjoint » l’écriture est celle trouvée sous l’Ancien Régime avec les V et les I à la place des U et des J. La rosace réalisée en même temps que les vitraux en grisaille de la nef pour un montant de 3 000 F dont 700 F pour le vitrail de la Vierge.L’atelier des peintres Augier et Millet propose en 1874 un décor pour les chapelles latérales du transept et réalise les peintures du sanctuaire, stalles comprises en 1890. Comme dans beaucoup d’autres cas similaires à cette époque, la décoration du choeur n’est vraiment terminée que trente ou quarante ans après les travaux du gros oeuvre.D’après un article de Jean-Bernard Faivre,
Architecte des Bâtiments de France